Maison natale de San Galgano

Au centre de Chiusdino se trouve la maison natale de San Galgano, le chevalier qui planta son épée dans le rocher de la colline de Montesiepi et se consacra à une vie de prière et d’ermitage. 

Que la naissance de San Galgano ait eu lieu à Chiusdino est un fait certain, qu’elle ait eu lieu dans cet édifice est le résultat d’une tradition déjà consolidée dans la première moitié du XIVe siècle et soutenue par des legs testamentaires datant de 1348.

Des témoignages du XVIIe siècle indiquent que les cisterciens l’avaient reçu en propriété de la mère de Galgano, ce qui est confirmé par la présence de l’emblème de l’abbaye de San Galgano gravé sur l’une des pierres de la façade de l’édifice, et que les moines avaient ensuite cédé l’édifice à la Compagnie de San Galgano.

Au fil du temps, la structure, dont les proportions étaient à l’origine plus modestes et qui correspondait au seul bâtiment oriental, a subi diverses modifications : à la suite du changement de propriétaire en faveur de la Compagnie, vers les années 1460, l’édifice a été anobli afin d’évoquer immédiatement l’image de la demeure idéalisée d’un jeune chevalier ; la façade a été dotée d’un couronnement crénelé inspiré des fortifications et des édifices siennois, tandis qu’une chapelle a été construite au sous-sol, décorée d’un cycle de fresques dédiées à San Galgano, réalisé par le peintre siennois Niccolò di Ser Sozzo. C’est probablement au cours de cette série d’interventions que fut apposé sur la façade le relief en marbre représentant l’archange Michel conduisant San Galgano à Montesiepi, aujourd’hui conservé au musée d’art sacré de Chiusdino et remplacé par une copie.

Au fil des siècles, l’édifice identifié comme la Maison de San Galgano est devenu un véritable sanctuaire. Au XVe siècle, il y avait deux chapelles : la « Cappella di Sotto » et la « Cappella di Sopra ». Entre le XVIIe et le XVIIIe siècle, l’édifice a été progressivement remanié et adapté à la mode par la suppression des créneaux et l’utilisation généralisée de revêtements plâtrés. L’intérieur de la chapelle a également été blanchi à la chaux, peut-être aussi en raison de la détérioration progressive des fresques, qui étaient soumises à une forte humidité dans le sous-sol.

Pendant l’occupation napoléonienne, la maison a été utilisée à des fins militaires, devenant une caserne et une prison ; les biens à l’intérieur ont été vendus à des particuliers. Ce n’est qu’au début du XXe siècle que la chapelle inférieure a été restaurée et rouverte au culte.

Aujourd’hui, la Maison de San Galgano fait l’objet d’une importante restauration. À l’intérieur du bâtiment se trouvera un musée consacré aux matériaux rares et raffinés provenant des fouilles archéologiques menées dans le château voisin de Miranduolo, situé dans les bois au-delà de la rivière Merse.